Compagnie Albertine
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Spectacle créé au Théâtre des Martyrs  de Bruxelles du 09 juin au 27 juin 2021

Tournée saison 2022-2023

12-Mar-2024 | 15-Mar-2024 Ferme de Martinrou +

COPRODUCTION Albertine / Atelier Théâtre Jean Vilar /  Théâtre de Liège / La Servante /  DC&J Création.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles-Direction générale de la Culture, Service général des Arts de la scène, Service Théâtre, du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge et d’Inver Tax Shelter.
En partenariat avec le Théâtre des Martyrs.

Geneviève Damas est artiste associée au théâtre Les Tanneurs.

Le texte de la pièce est publié chez Lansman Editions (2021)

 

Contact diffusion

Martine Potencier

00 32/ 476.75.94.64

00 33/ 6.81.86.56.74

Régie générale

Julien Placentino

00 32/ 486.78.65.37

Synopsis

Quand tu es revenu se présente comme une variation ludique pour deux acteurs entre réel et fiction, mythologie et fait divers, sur la façon d’être au monde à deux. L’histoire d’aventuriers qui, comme Ulysse, ont fait un long voyage et après avoir arpenté le monde, aspirent à regagner leur foyer. Celle d’héroïnes qui, après avoir expérimenté la liberté et roulé leur bosse, peinent à retrouver l’homme aimé et à partager le pouvoir et les rêves. Un dialogue jubilatoire et explosif sur le couple, ses étranges variations et ajustements.

Note d’intention de l’auteur

Depuis longtemps, je souhaite aborder la question du couple traditionnel, un pilier de notre organisation sociale, structure de protection et d’oppression à la fois. Il ne se confond ni avec l’amour, ni avec la famille. Pourtant il a à voir avec l’un et l’autre, mais surtout avec la liberté. Comment aimer et ne pas tomber dans l’aliénation ?

J’ai voulu initier un spectacle sur des hommes et des femmes qui s’aiment tout en voulant rester libres. Pour dépasser le cadre de l’anecdote, le mythe s’est imposé, celui-ci étant, par définition, démesuré, décalé, violent… et éclairant.

Dans nos familles, se loge parfois un être qu’on élève au rang de héros. Mon grand- père est mort, prématurément, bien avant ma naissance. C’était un scientifique qui a sillonné le monde, découvert une couche fossilifère au Congo, du méthane au fond du lac Kivu, le plus ancien reste d’homo habilis à Ishango et, plus tard, il a soutenu Moïse Tshombe au moment de la sécession katangaise en organisant une conférence des Nations-Unies. Durant toute mon enfance, on n’a cessé de me répéter combien il était exceptionnel.

Petite aussi, dans cette famille où il n’y avait que des hommes, j’entendais mon père dire que la plus belle des histoires était l’Odyssée, l’errance interminable d’un homme qui rêve de retrouver sa terre natale. Longtemps, je l’ai cru, puis, un jour, je l’ai lue. Je l’ai détestée. Si le retour d’Ulysse est fascinant, fruit du courage, de l’intelligence et de la détermination du héros, il l’est surtout, pour moi, par son incongruité et son machisme. Lorsqu’il rentre à Ithaque, il a tellement changé, Pénélope ne le reconnaît pas. Il ne lui a pas été fidèle, la seule chose qui le préoccupe est de savoir si elle l’a été. Le regard qu’il pose sur le royaume qu’il retrouve est négatif : mal géré par son épouse durant son absence, pillé par les prétendants. Il ne voit d’autre issue que de supprimer tous ses opposants : ceux qui ont tourné autour de Pénélope et ceux qui l’ont trahi. Pénélope, qui n’a pas assisté au massacre parce qu’elle dormait, le reconnaît soudain. Tout reprend son cours, comme si ces vingt ans n’avaient jamais eu lieu.

La figure de Pénélope est tragique. En l’absence de son mari, elle conquiert le monde du dehors, éduquant seule Télémaque, gérant le royaume. Elle est un objet de désir, elle contient les prétendants, différant et organisant leur plaisir. Au retour d’Ulysse, elle est renvoyée à son rôle de trophée de son mari et ravalée au monde du dedans. Ainsi, si Pénélope ne reconnaît pas Ulysse, Ulysse, lui non plus ne la reconnaît pas pour ce qu’elle est devenue.

Quand tu es revenu propose un angle plus large par la multiplication des points de vue, inscrivant les déclinaisons d’Ulysse et Pénélope sur la ligne du temps (le mythe, l’histoire, l’ici et maintenant) et veut traiter du couple, mirage de la fusion où se joue l’affrontement ancestral de l’homme et de la femme pour la liberté.

"Est-ce qu’on peut partir et revenir ? En amour, je veux dire. Pour le reste, oui, on peut partir et revenir. Je pars à la montagne, je reviens. Je pars chez ma mère, je reviens. Je pars pour les courses, je reviens. Et je pense à mon grand-père, le père de mon père, que je n’ai pas connu, qui disait à ma grand-mère : « Pourquoi tu t’inquiètes, je reviens toujours ? »
Geneviève Damas

Extraits de presse

Quand tu es revenu questionne, interpelle, casse les codes et les clichés, bouscule le public et ses propres comédiens pour les confronter à une réalité intemporelle mais en perpétuelle mutation (…) Avec la complicité de l’excellent Jan Hammenecker dans une mise en scène tout en sobriété et subtilité de Guillemette Laurent et une élégante scénographie de Christine Grégoire (…) le fil rouge de la pièce, le couple des grands-parents est raconté par Geneviève Damas avec une grande pudeur et une émotion à fleur de peau.  La Libre Belgique, Stéphanie Brocart

Sur le plateau, Geneviève Damas est accompagnée par le comédien flamand Jan Hammeneker. Ensemble, ils tentent de réécrire le mythe. La pièce est truffée d’humour. Les comédiens s’interrompent. Ils sortent de leur texte et rallument la salle pour interroger les personnages. RTBF Musiq’3, François Caudron

Aux côté d’un Jan Hammenecker truculent, Geneviève Damas elle même virevolte sur le plateau entre récits familiaux et digressions fictionnelles. De toutes les trajectoires qu’elle esquisse, la pièce trouve surtout sa force dans les confessions les plus intimes, notamment lorsque l’autrice questionne son héritage, elle, première de la lignée maternelle à avoir un métier, menant de front sa vie de mère et sa carrière d’artiste, qui s’interroge: est-ce qu’il reste une place pour l’amour ? Le Soir+, Catherine Makereel

Dans cette pièce aux accents résolument postmodernes, Geneviève Damas et Jan Hammenecker construisent et déconstruisent une intrigue pour en donner toute la nuance. Il et elle entrent et sortent de leurs personnages pour tour à tour incarner et mettre à distance non seulement le mythe d’Ulysse, mais plus généralement nos visions traditionnelles et modernes du couple. Ce dialogue d’une heure vingt est tantôt drôle, tantôt touchant ; elle a résonné en moi comme elle résonnera probablement en chaque spectateur·trice. Karoo, Marie Charue

Le climat général du spectacle m’a fait penser à Woody Allen par cette manière de ne jamais s’appesantir sur le tragique de l’existence pourtant là, en toile de fond (au sens propre le décor minimaliste propose entre autre des reproductions de peinture) mais parsemé de pirouettes inattendues qui font basculer le spectacle dans le rire libérateur. Alternatives Théâtrales, Bernard Debroux

Avec la complicité de Jan Hammenecker, Geneviève Damas nous emmène dans une intimité multiple avec humour, intelligence et sensibilité Demandez le programme, Palmina Di Meo

Contact diffusion

Martine Potencier

00 32/ 476.75.94.64

00 33/ 6.81.86.56.74

Régie générale

Julien Placentino

00 32/ 486.78.65.37

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