Compagnie Albertine
Loading...

Guerre et pluie
Velibor Čolić

éditions Gallimard
distribution en cours

Un récit troublant, dur et lucide, traversé par la nostalgie, parfois l’ironie, sur des mois en absurdie et dans la furie du début du conflit en Bosnie en 1992. Avant le sauvetage et la «grande fierté d’avoir déserté».

« Guerre et pluie« , cela sonne tout de suite moins glorieusement que « Guerre et Paix« . Le roman aurait aussi bien pu se titrer  « Guerre et boue » ou « Guerre et pisse » car celle qu’il évoque n’a ni fifres ni tambours : elle pue, comme toutes les guerres.

Prix Victor Rossel 2024

distribution en cours

Un récit troublant, dur et lucide, traversé par la nostalgie, parfois l’ironie, sur des mois en absurdie et dans la furie du début du conflit en Bosnie en 1992. Avant le sauvetage et la «grande fierté d’avoir déserté».

« Guerre et pluie« , cela sonne tout de suite moins glorieusement que « Guerre et Paix« . Le roman aurait aussi bien pu se titrer  « Guerre et boue » ou « Guerre et pisse » car celle qu’il évoque n’a ni fifres ni tambours : elle pue, comme toutes les guerres.

Prix Victor Rossel 2024

Agenda

lundi 15 décembre 2025
19h, rencontre avec l'auteur
20h15, lecture-spectcale
21h30, verre offert + dédicaces
Maison Autrique

Chaussée de Haecht, 266
1030 Bruxelles

Enrôlé à vingt-huit ans dans l’armée croato-bosniaque lors de l’agression de la Bosnie par l’armée fédérale ex-yougoslave, Velibor Čolić a connu l’épouvante où sombraient les hommes, mais aussi les animaux, les arbres, les champs, les jardins, les maisons, tout ce monde de beauté paisible qui avait été le sien jusque-là. Il a consacré dès lors son énergie à trouver le moyen de déserter.
Guerre et pluie est un récit à la fois halluciné et drolatique. La description de cet univers d’effroi, où aucune loi n’existe, où un soldat peut jeter une grenade sous une vache pour rire, où un autre peut voler à un vieillard son appareillage respiratoire pour le revendre, est tempérée par la douceur merveilleuse des souvenirs d’avant — en particulier des souvenirs amoureux, évoqués avec une délicatesse et une poésie qui subjuguent. Un grand livre, où résonne terriblement, aujourd’hui, l’écho de la guerre en Ukraine.

Biographie

Né en 1964 en Bosnie, il est un jeune chroniqueur radiophonique et écrivain quand il se trouve enrôlé dans l’Armée bosniaque aux pires moments de la guerre, témoin des abominations commises dans les tranchées et les villages « ethniquement purifiés ». Il déserte l’armée croato-bosniaque en 1992, puis est fait prisonnier avant de réussir à s’enfuir. Réfugié politique en France, il vit longtemps à Strasbourg, où il travaille dans une bibliothèque et collabore aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Auteur de plusieurs ouvrages en serbo-croate (cinq en tout), traduits en français par Mireille Robin, il s’attache à combattre, par la littérature, le désarroi extrême de ceux qui ont vu abolir toute humanité en l’homme.

Archanges (roman a capella) est le premier ouvrage de Velibor Čolić écrit directement en français, langue de son exil. Il publie ensuite chez Gallimard, Sarajevo Omnibus, Ederlezi, Manuel d’exil. Comment réussir son exil en trente-cinq leçons. Ses livres ont été traduits en anglais, allemand, italien, espagnol, grec, turc, serbe et croate. Il vit actuellement en Belgique.

Presse

« Le soldat Čolić tire avec la peur aux tripes, se terre dans les tranchées, marche la nuit et couche sur un carnet «l’anatomie de la mort, l’horreur qui reste derrière la violence». Il se raille en «Hemingway des Balkans». S’oublie dans des rêveries hallucinées quand l’alcool, les médocs qui lui tombent sous la main et les «fighting cocktails» ne l’ont pas déjà happé hors du réel. Un jour, il évite la mort de peu, juste en s’arrêtant pour s’allumer une clope. C’est le temps de «l’indignité, de la perte totale de honte. L’absence de toute intimité. A la guerre, un soldat mange, boit, pisse, chie, se masturbe, dort, meurt en public, énumère Čolić. Parce qu’en réalité, il n’est plus un homme, il n’est qu’un troufion sans importance.» Colic est un dynamiteur de mythes sur le romantisme en treillis et la grande fraternité au champ d’honneur. «La route vers la grande histoire est pavée de cadavres.»

Arnaud Vaulerin -30/01/24 – Libération

Ici en Belgique, je suis français. Et c'est encore nouveau pour moi.
- D'accord, je me défends, je suis français depuis peu. Mais depuis ma plus tendre enfance je râle contre tout, tout le monde m'embête et je me considère comme le plus intelligent de tous. Je connais tout du football, du cinéma, de la météorologie, de la politique, des femmes et de la cuisine. Et ne parlons même pas de littérature et de fromage. Donc, j'ai été français toute ma vie. On ne me l'a simplement pas dit à temps.
Ce dont je suis personnellement fier, c'est d'être officiellement devenu un homme aux identités multiples. Conformément à ce que je pense, nous sommes tous un ensemble de «trahisons», génétiques, culturelles, linguistiques et de toutes sortes de possibles.
informations pratiques